Prométhée Humanitaire, la générosité de mères en filles

Il est des histoires de lignées de femmes que l’on aimerait entendre plus souvent, des histoires de sœurs de sang ou de cœur qui œuvrent dans un but délibéré, rare, inspirant, qui poussent à s’engager, à oser. Des histoires de ténacité, de sororité, de bienveillance mais aussi de transmission de logiques constructives et entièrement féminines, de mères en filles afin de faire de ce monde un meilleur endroit, plus sûr, plus aimant pour les enfants, futurs femmes et hommes qui transmettront à leur tour.

 

Cette histoire c’est celle de Prométhée Humanitaire, une association parisienne d’aide aux enfants des rues du monde, dirigée par des femmes, qui à ce jour à sauvée plus de 1800 enfants des rues, au Vietnam, au Sénégal, en Haïti, à Madagascar et ailleurs, brisant la funeste chaîne à laquelle ils étaient voués de façon certaine.

Créée en 1997, Prométhée Humanitaire est née de l’instinct maternel de deux femmes nourrissant un lien d’amitié rare, total, inconditionnel: Claire Motte Dit Falisse et Clotilde Heusse. Ces deux meilleures amies de toujours, presque deux jumelles, en vacances au Vietnam, sont frappées par la détresse des enfants des rues et par le manque de moyens d’une des associations locales qu'elles tentent de secourir. Elles décident de trouver le financement d’un bâtiment en dur pour aider les jeunes errants qu’elles ont vus dans un dénuement insupportable. Comme toutes les belles histoires, celle-ci commence par un rêve un peu fou, une saine dose d’inconscience : les deux sont intermittentes du spectacle, Claire est comédienne et Clotilde cascadeuse, elles ne roulent pas sur l’or et elles ne savent même pas par où commencer. Elles n’ont pas forcément d’expérience dans l’aide aux enfants, sauf pour Claire peut-être, dont le père à dédié sa vie à l’aide humanitaire. Entourées de créatifs, d’artistes, de communicants et de gens de la mode et du design, elles décident de mettre tous leurs espoirs sur le sens de l’amitié et la force de la cause. Et ça marche. Longtemps.

 

En 28 ans, Prométhée Humanitaire, association créée par des femmes, gérée par des femmes, multi-ethnique, multigénérationnelle, à l’éthique sans faille, pro-humaine, non religieuse et apolitique, a créé un style. Opérée en majorité par des femmes, des amies, des sœurs, des filles, elles montrent par l’exemple la réussite d’une certaine logique, une certaine vision, une certaine organisation que seule une structure à majorité féminine, mais également soutenue par des hommes et des jeunes, peut faire. S’appuyant principalement sur la vente d’objets déco créateur et la mode pour sauver les enfants des rues du bout du monde, l’association a réussi à réunir plus de 200 marques, à créer une famille de cœur de plus de 200 bénévoles, à sauver et protéger des centaines d’enfants du monde et plus de 1500 personnes par vente viennent dépenser pour faire du bien.

 

Après avoir ouvert des centres à Saïgon, Dakar, Mahajanga, Tananarive, Jacmel et Port Aux Princes, l’équipe dirigée par Claire Motte dit Falisse a l’émotion de constater au fil du temps que beaucoup des enfants qu’elle a sauvé sont parents à leur tour, certains sont maintenant grands photographes, éducateurs, étudient dans le domaine de la justice ou autre. Ces femmes de toutes les générations sont venues là où on ne les attendait pas, elles ont su briser la chaîne du malheur pour des êtres des plus précieux: les enfants, à force d’obstination, de courage, de solidarité, d’inconditionnalité. Cette réussite, atypique, indéniable, humainement pleine d’enseignement, poursuit le cycle logique de toute belle idée : la transmission.

 

En effet, la nouvelle génération de femmes issues de l’association dont les enfants de l’équipe actuelle est en train de prendre la relève, la fille de Claire, Jin-Ahé, s’occupe depuis son jeune âge des enfants de Madagascar avec sa mère, etc. Pendant la crise de la Covid de nombreux enfants sont devenus orphelins, les touristes étaient absent, les restaurants fermés et les poubelles vides. Prométhée à organisé le maximum d'accueil et à créé un nouveau centre, en Casamance, d'alphabétisation et d'apprentissage d'agriculture bio pour des enfants adolescent analphabète ayant vécu plus de cinq ans dans les rues de Dakar.

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